Conte 3

Conte 3

by Octave Mirbeau
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Overview

Le numéro 24



Ma chère maman,
Il faut sécher tes larmes bien vite, ces vilaines larmes qui depuis si longtemps coulent de tes chers yeux ; il faut rire, il faut chanter, danser, être heureuse. Pavoise le château, illumine le parc, et fais dire à la chapelle une messe d'actions de grâces. J'ai une joie, une grande joie à t'annoncer. Mais il faut, vois-tu, que je te raconte tout cela par le menu et depuis le commencement. Je le peux, maintenant que le mauvais rêve s'en est allé, que la vie, que le bonheur me reviennent, que je vais aimer, que je vais être aimé. Oui, chère maman, être aimé ! Tu ne savais pas pourquoi je désespérais, pourquoi je dépérissais, pourquoi j'ai voulu me tuer, car j'ai voulu me tuer... Dieu et toi, me pardonnerez-vous ? Hélas ! il te suffisait de me voir malheureux pour devenir malheureuse avec moi, te faire la tendre berceuse des chagrins que tu ignorais et, sans les connaître, la maternelle et sublime endormeuse de mes agonies - de mes agonies !

Product Details

ISBN-13: 9781517792183
Publisher: CreateSpace Publishing
Publication date: 10/13/2015
Series: Octave Mirbeau Conte3 , #3
Pages: 358
Product dimensions: 6.00(w) x 9.00(h) x 0.74(d)
Language: French

About the Author

Petit-fils de notaires normands, fils d'un médecin (ou, plus précisément, d'un officier de santé) de Rémalard, dans le Perche, le jeune Octave Mirbeau fait des études médiocres au collège des jésuites de Vannes, d'où il est chassé dans des conditions plus que suspectes, qu'il évoquera en 1890 dans son roman Sébastien Roch1.
Après son baccalauréat, il entame sans la moindre conviction des études de Droit, qu'il n'achève pas, et rentre à Rémalard, où il travaille chez le notaire du village. Mobilisé, il subit la guerre de 1870 dans l'armée de la Loire, et l'expérience traumatisante de la débâcle lui inspirera plusieurs contes et des chapitres démystificateurs du Calvaire et de Sébastien Roch.
Pendant toutes ses années d'enfance, dont il a conservé des souvenirs de morne tristesse et d'ennui, son seul confident est son amiAlfred Bansard des Bois, à qui il adresse des lettres qui constituent à la fois un défouloir et un apprentissage littéraire2.

Dugué de La Fauconnerie
En 1872 il monte à Paris et fait ses débuts journalistiques dans le quotidien de l'Appel au peuple, nouveau nom du parti bonapartiste,L'Ordre de Paris, dirigé par un client et voisin de son père, l'ancien député de l'Orne Henri-Joseph Dugué de La Fauconnerie, qui lui a offert l'occasion de fuir le destin notarial où il se sentait enfermé comme dans un cercueil. Il devient le secrétaire particulier de Dugué et se trouve donc, à ce titre, chargé d'écrire tout ce qui s'écrit chez lui, notamment les brochures de propagande bonapartiste : épisode douloureux, dont il se souviendra amèrement dans son roman inachevé, publié après sa mort, Un gentilhomme
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