Un matin d�automne 1894, le capitaine Alfred Dreyfus fut convoqu� pour une inspection de routine. Apr�s avoir �crit sous la dict�e d�un officier sup�rieur, il fut arr�t� pour haute trahison et douze longues ann�es commenc�rent, qui virent son emprisonnement � l��le du Diable, la publication de J�accuse par �mile Zola, un nouveau proc�s � Rennes, et finalement le pardon et sa r�habilitation en 1906. Avec la technique de l�historien et le talent du romancier, Jean-Denis Bredin retrace un �pisode cl� de l�histoire moderne et de l�antis�mitisme : ayant assist� � la d�gradation de Dreyfus comme journaliste de la Neue Freie Presse, Theodor Herzl �crivit � Le proc�s Dreyfus [...] me rendit sioniste �.

� L�Affaire ne cesse pas de nous parler. Le sentiment national, le culte des hi�rarchies, la peur des �trangers, la soif de s�curit�, ce sont des permanences de la mentalit� fran�aise que le XXe si�cle n�a pas effac�es. Il n�est pas exag�r� de dire que le sentiment national a m�me gagn� sinon en force, du moins en l�gitimit� : deux guerres, la R�sistance, la trahison d�une partie de la droite qui sacrifia son id�ologie � ses int�r�ts de classe ont fait que la gauche, la gauche socialiste et m�me la gauche communiste, a pris la rel�ve. La ferveur patriotique, l�exaltation de la d�fense nationale sont devenues ainsi le fonds commun, r�alisant, dans la paix comme dans la guerre, l�union sacr�e, constituant l�indivis h�ritage. Le vieux discours barr�sien sur la terre et les morts, sur l�antique cimeti�re, sur le culte de la France berce l�unanimit� nationale, peut-�tre parce qu�il satisfait la mentalit� ancestrale d�un peuple de paysans et de guerriers. Boulanger, D�roul�de, Cavaignac, Barr�s n�ont pas fini de nous tenir leur fier langage. La d�fense de la Nation, la grandeur de la France, le salut au drapeau, le respect de la raison d��tat, les exigences de l�ordre, de la s�curit�, et m�me l�envol de La Marseillaise, le pas fascinant de l�Arm�e au 14 Juillet : vieille id�ologie rassemblant Jeanne d�Arc et Gambetta, caricatur�e par Cavaignac, sublim�e par Barr�s, mise en �uvre par Clemenceau, renouvel�e par de Gaulle, aujourd�hui c�l�br�e par tous les partis et tous les hommes d��tat. � � Jean-Denis Bredin, L�Affaire (�pilogue, chapitre III)

� Bredin cl�t son travail monumental par une le�on de nuance et de scrupule, bien pr�cieuse en nos temps d�intol�rance et de partisanneries renaissantes. � � Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde

� Jean-Denis Bredin [a] �crit ce qui est � ce jour la meilleure synth�se g�n�rale de l�affaire Dreyfus. [... Un] travail s�rieux et vrai, qui comporte de vastes lectures, le recours aux pi�ces d�archives. � � Fran�ois Furet, Le Nouvel Observateur

� Un tel ouvrage ne se borne pas � explorer tous les arri�re-plans et toutes les cons�quences du scandale apr�s en avoir fait revivre superbement les coups de th��tre, les acteurs et les coulisses. Il �largit la r�flexion, il sugg�re bien des choses. � � Angelo Rinaldi, L�Express

� Chaque page flambe dans une extraordinaire lucidit�, h�riss�e de r�flexions profondes. � � Ren� Vigo, L�Est �clair

� Par son courage � tenir la balance exacte, � refuser l�aveuglement partial, � ne pr�ner que le respect de l�autre et la vertu de fraternit�, le livre de Bredin ajoute la noblesse morale � la r�ussite litt�raire. � � Jean-Claude Soyer, Le Figaro

� Une v�ritable et immense fresque. Un monument, une encyclop�die, un livre d�finitif terriblement humain. � � Le Soir de Marseille

� Nous ne savions pas que le grand livre sur l�affaire Dreyfus �tait encore � �crire. Le voici. � � Jean David, VSD

� Un livre �poustouflant � l��rudition hors de pair, Jean-Denis Bredin est le dramaturge de cette sombre histoire. Incomparablement, il nous la fait vivre, il en rend les fr�n�sies et les acteurs, il en r�anime la sc�ne. � � Jean-Paul Aron, Le Matin