Tout commence avec un avis de passage, reçu par William dans la boite aux lettres de sa paisible maison bordelaise. Cet avocat d’affaires qui aurait dû, peut-être, rater sa vie. Ce père de famille tiraillé entre, d’une part, le sentiment de s'être trahi, par reniement philosophique, et d’autre part une irrésistible attraction vitale, faite d'amour et de générosité. Une telle tension s'exprime, portée à son paroxysme, une soirée, le temps d’un dîner familial. L'atmosphère est sous cloche. Et ce courrier, invraisemblable, arrive au moment où un événement a réveillé des blessures, autant de démons. L’occasion est sans doute trop belle, pour William, le prétexte sous la main, dans la poche… Car William est sommé par une urgence intérieure de trouver des réponses et aussi d’en fournir. Et ce dîner mènera les protagonistes au bord du précipice.
Au centre de ce récit il y a la quête de soi, une interrogation sur les angoisses de la paternité, le poids du silence, ce qu'on choisit de transmettre, et surtout ce fil ténu tressé de tout et de rien qui nous lie au monde. Une quête tenant le personnage sur une ligne de crête permanente, un combat à la fois pour et contre la vérité. Enfin et surtout, un face à face, inéluctable, avec la mort. Car, au fond, en réalité, c’est bien ce dont il est question...