Chasseurs de livres - Tome 1

Un livre caché. Un message codé. La chasse peut commencer.
Émily est une passionnée de la Chasse aux livres, un jeu créé par son idole, le célèbre éditeur californien Garrison Griswold. Il s'agit de décrypter des messages codés pour trouver l'emplacement de livres cachés !
Mais lorsqu'elle emménage avec ses parents à San Francisco, patrie de la Chasse aux livres, elle est choquée d'apprendre que M. Griswold a été agressé alors même qu'il allait lancer une nouvelle quête livresque d'une ampleur inédite. À elle et à ses amis de jouer !
Le premier tome d'une série pour tous les amoureux des livres et des énigmes.
Un best-seller aux États-Unis depuis sa parution.


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Chasseurs de livres - Tome 1

Un livre caché. Un message codé. La chasse peut commencer.
Émily est une passionnée de la Chasse aux livres, un jeu créé par son idole, le célèbre éditeur californien Garrison Griswold. Il s'agit de décrypter des messages codés pour trouver l'emplacement de livres cachés !
Mais lorsqu'elle emménage avec ses parents à San Francisco, patrie de la Chasse aux livres, elle est choquée d'apprendre que M. Griswold a été agressé alors même qu'il allait lancer une nouvelle quête livresque d'une ampleur inédite. À elle et à ses amis de jouer !
Le premier tome d'une série pour tous les amoureux des livres et des énigmes.
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Overview

Un livre caché. Un message codé. La chasse peut commencer.
Émily est une passionnée de la Chasse aux livres, un jeu créé par son idole, le célèbre éditeur californien Garrison Griswold. Il s'agit de décrypter des messages codés pour trouver l'emplacement de livres cachés !
Mais lorsqu'elle emménage avec ses parents à San Francisco, patrie de la Chasse aux livres, elle est choquée d'apprendre que M. Griswold a été agressé alors même qu'il allait lancer une nouvelle quête livresque d'une ampleur inédite. À elle et à ses amis de jouer !
Le premier tome d'une série pour tous les amoureux des livres et des énigmes.
Un best-seller aux États-Unis depuis sa parution.



Product Details

ISBN-13: 9782221199152
Publisher: Groupe Robert Laffont
Publication date: 02/09/2017
Sold by: EDITIS - EBKS
Format: eBook
Pages: 264
File size: 10 MB
Language: French

About the Author

Chasseurs de livres.

Read an Excerpt

Chasseurs de Livres


By Jennifer Chambliss Bertman, Magali Duez, Sarah Watts

Robert Laffont

Copyright © 2015 Jennifer Chambliss Bertman
All rights reserved.
ISBN: 978-2-221-19915-2


CHAPTER 1

GARRISON GRISWOLD DESCENDAIT MARKET STREET en sifflotant, ses cheveux argentés rebondissant sur le dessus de sa tête telle une aile de pigeon. Il battait la mesure en frappant le sol de sa fameuse canne décorée aux couleurs des Éditions Bayside. Un chauffeur de taxi ralentit et klaxonna en se penchant pour l'apostropher par la fenêtre passager:

— Monsieur Griswold! Vous voulez que je vous dépose quelque part? C'est la maison qui offre.

— C'est très aimable à vous, mais ça ira, merci, répondit Garrison Griswold en levant sa canne pour saluer son interlocuteur.

Il préférait se déplacer en utilisant les transports en commun, autrement dit: le tramway et le BART. Après tout, c'étaient les veines de la ville qu'il aimait.

Une femme se précipita vers lui, son téléphone portable à la main.

— Mon fils est un grand fan de Book Scavenger. Accepteriez-vous que je prenne une photo avec vous?

L'éditeur consulta sa montre. Il disposait encore d'une bonne marge avant son intervention à la bibliothèque municipale. Intervention au cours de laquelle il devait annoncer la grande nouvelle. Il posa nonchalamment sa main sur l'épaule de la femme tandis qu'elle tenait le téléphone à bout de bras pour prendre la photo.

— Alors c'est vrai? demanda-t-elle. Vous avez un nouveau jeu en préparation?

Pour toute réponse, M. Griswold fit mine de sceller ses lèvres avec une fermeture Éclair et adressa à la curieuse un clin d'œil malicieux. Puis il poursuivit son chemin au milieu du flot de piétons en sifflotant et en frappant de sa canne les briques du trottoir, complètement ignorant des deux hommes qui marchaient dans son sillage.

L'un des deux était grand et dégingandé avec des sourcils noirs broussailleux dépassant de sous le bord de la casquette de base-ball qu'il portait à l'envers. Son acolyte avait des allures de bouledogue et avançait comme s'il était mené par son torse au lieu de ses jambes. Il avait les mains enfoncées dans la poche ventrale de son sweat-shirt et ne lâchait pas sa cible des yeux.


M. Griswold descendit dans la station de BART. Alors qu'il marquait une pause devant le portillon afin de sortir sa carte de transport de son portefeuille, une voix derrière lui l'interpella. Il se retourna et se retrouva face aux deux hommes. Son sourire vacilla. C'était le début de l'après-midi, en dehors des heures de pointe, et le flot de voyageurs qui entraient et sortaient habituellement de la station était pour le moment inexistant.

Il ajusta ses lunettes sans monture et regarda le plus grand des deux hommes droit dans les yeux.

— J'ai un rendez-vous et je vais être en retard, messieurs, dit-il en remuant sa moustache poivre et sel, ce qui était chez lui signe de nervosité.

La façon dont cet homme courtaud faisait craquer ses doigts et l'animosité qu'il lisait dans son regard l'incitaient à la méfiance.

— Nous avons un ami en commun, dit le grand.

— Oui, un ami, renchérit son comparse avec un rire rauque.

— Ah, je vois.

M. Griswold se tourna pour franchir le portillon, mais l'homme à la casquette lui barra la route.

— Je suis pressé, insista M. Griswold. Si vous ne voyez pas d'inconvénient à appeler mon bureau, je serais heureux de vous accorder un rendezvous à une date ultérieure.

Il tendit sa canne entre les deux hommes et essaya de forcer le passage, mais le plus grand lui agrippa l'épaule.

— Donnez-nous le livre, dit-il.

M. Griswold résista à l'envie de serrer contre lui sa mallette de cuir, à l'intérieur de laquelle il avait rangé une édition très spéciale du roman d'Edgar Allan Poe: Le Scarabée d'or. Il avait lui-même fabriqué ce volume en se servant d'une presse Gutenberg 2004 EX-PRO et d'une machine à relier qu'il conservait à son domicile. Il avait prévu d'en fabriquer quarante-neuf de plus, mais celui qu'il avait dans sa sacoche était pour le moment le seul exemplaire existant et devait servir de support à la présentation de son – très élaboré – nouveau jeu. C'était juste assez pour donner au public une idée, un petit aperçu, de ce qui l'attendait. Mais ces hommes ne pouvaient pas parler de ce livre-là. Personne n'était encore au courant ... personne chez Bayside, et personne dans sa vie privée.

L'éditeur utilisa le revers de sa manche pour éponger la sueur qui perlait sur son front.

— Messieurs, je dirige une maison d'édition. Nous nous occupons de centaines de livres. Ou plutôt de milliers. Il va falloir être plus précis.

— Vous savez très bien lequel on veut, rétorqua le petit homme trapu, en se hissant sur la pointe des pieds dans une vaine tentative pour regarder de haut M. Griswold.

Puis tout en adressant un signe de tête à son acolyte, il ajouta:

— Il sait lequel, hein, Barry?

Le grand tapa du pied.

— On avait dit qu'on utilisait des faux noms, t'as oublié?

— Pas grave, répliqua l'autre. Ce type est vieux. Il doit être sourd comme un pot.

Profitant de leur brève querelle, M. Griswold assena un coup de canne sur la joue de Barry, puis le bouscula pour rejoindre l'entrée menant au niveau inférieur.

— À l'aide!

Son cri résonna dans la station caverneuse. Un claquement sourd retentit, comme un coup de tonnerre dans le lointain, et M. Griswold s'écroula en se cognant la tête sur le dallage. Venait-il de se faire tirer dessus? Respirant avec difficulté, il sentit une chaleur humide accompagnée d'une sensation d'engourdissement se répandre dans son dos, et une douleur se mit à pulser là où sa tête avait heurté le sol.

Barry s'élança en jurant, s'accroupit à côté du vieil homme et lui posa la main sur le front, comme pour vérifier sa température.

— Qu'est-ce que t'as fait, Clyde?

— Je croyais qu'on devait utiliser des faux noms! rétorqua Clyde.

— J'y crois pas! s'écria Barry. Tu as un flingue? Tu lui as tiré dessus? Ça faisait pas partie du plan!

Clyde haussa les épaules.

— J'ai improvisé.

— Et s'il n'a pas le livre sur lui?

— Bien sûr qu'il l'a sur lui, dit Clyde en examinant son sweat-shirt et le trou dans la poche à l'intérieur de laquelle il avait dissimulé son arme. Il en a besoin pour sa conférence de presse.

Une annonce automatique monta des niveaux inférieurs. Barry glissa les bras sous les aisselles de M. Griswold et le traîna à reculons jusque sur un banc vide.

Avec un léger grognement, M. Griswold bascula contre la paroi de granit lisse. Puis il s'affaissa en laissant sur le mur une traînée de sang avant de s'écrouler sur le banc. Il essaya d'atterrir sur sa sacoche pour la protéger de ses agresseurs, mais Clyde l'extirpa de sous son corps.

Le petit homme sortit le livre.

Le Scarabée d'or d'Edgar Allan Poe, dit-il en l'envoyant à Barry. Ça doit être ça.

La vision de M. Griswold se brouilla au point de superposer les deux hommes avant qu'ils soient à nouveau distincts. Il voulut dire quelque chose pour les arrêter, mais seuls des gémissements inintelligibles s'échappèrent de sa bouche.

Barry jeta à peine un coup d'œil au livre avant de le balancer dans un coin. L'ouvrage rebondit sur le mur et glissa derrière une poubelle.

— C'est un livre tout neuf! cria-t-il.

— Ça reste quand même un livre, rétorqua Clyde, vexé.

— C'est un éditeur! C'est normal qu'il ait des livres sur lui. On nous a dit de chercher un vieux livre. Un très vieux livre.

Le grondement d'un train arrivant en gare au niveau inférieur fit vibrer la station. Le brouhaha des gens quittant les wagons monta jusqu'à eux.

— Il faut qu'on se tire, dit Barry.

Les deux hommes s'élancèrent vers la sortie.

Un groupe animé arborant des maillots noir et orange arriva par l'escalier mécanique. L'un de ses membres remarqua M. Griswold effondré sur le banc et se précipita vers lui. Un homme appela les secours sur son téléphone portable tandis qu'une femme s'accroupissait à côté du blessé en répétant: — Accrochez-vous. Ça va aller.

Bien que sur le point de perdre connaissance, Garrison Griswold n'était pas préoccupé par le temps que mettraient les secours à arriver. Il ne pensait qu'au fin volume coincé entre la poubelle et le mur. Tout ce travail, tous ses projets. Tout était prêt, mais sans Le Scarabée d'or, le jeu ne serait jamais lancé. Son trésor d'une valeur presque inestimable ne serait jamais découvert. Il espérait de tout cœur que son livre allait tomber entre les mains de la bonne personne. Une personne qui prendrait le temps de comprendre et d'apprécier les secrets qu'il recelait.

CHAPTER 2

LE CODE UTILISÉ POUR L'INDICE était un chiffrement de substitution, Émily en était certaine. Cela n'avait pas été bien compliqué à deviner. Mais, à présent, il allait falloir le craquer. Elle réarrangea les lettres dans l'espoir de trouver la solution.

Ce message n'avait aucun sens! Ce n'était pas comme ça qu'elle allait atteindre le niveau Auguste Dupin.


Avec un soupir, Émily arracha la page de son carnet. Elle la froissa rageusement et l'envoya rejoindre les autres tentatives ratées qui jonchaient le plancher du camion de déménagement. En haut d'une page vierge, elle recopia avec soin l'énigme trouvée quelques jours plus tôt sur le site de Book Scavenger.

— Eh, Sherlockette! l'interrompit son père. Fais une pause et profite du paysage. Tu sais qui a vécu à San Francisco, n'est-ce pas?

— Hum ... laisse-moi deviner ..., répondit Émily en continuant à écrire sur son carnet sans même lever la tête.

Son père leur avait répété qu'ils allaient emménager dans la ville de son idole littéraire environ soixante millions de fois.

— «Il n'avait nulle part où aller, c'est-à-dire partout.» Jack Kerouac a écrit ça dans ...

Sur la route, papa. Je sais.

Émily soupira à nouveau, frustrée par le code qui lui résistait et par son père qui l'empêchait de se concentrer. Puis elle replanta son crayon dans sa queue-de-cheval, afin de l'avoir à portée de main. Ils étaient en train de rouler dans une vallée recouverte de chapelets de maisons enroulés autour des collines telles des ceintures serpentines. La jeune fille avait l'impression qu'il y avait plus de maisons dans ce coin de la Californie que dans tout le Nouveau-Mexique qu'ils venaient de quitter.

Dans le rétroviseur, elle voyait la vieille camionnette familiale qui roulait derrière eux. Ils avaient surnommé l'antique véhicule Sal, un autre hommage au grand et vénéré Jack Kerouac. Comme à son habitude, sa mère avait les deux mains agrippées au volant, le nez pratiquement collé au pare-brise et l'air excitée par leur destination – peu importe que ce soit le supermarché ou la Californie. Matthew, le frère aîné d'Émily, agitait sa crête en écoutant de la musique. Elle était prête à parier une caisse de livres qu'il s'agissait de Flush, son groupe préféré.

— Rien de plus excitant qu'un nouveau départ, n'est-ce pas? lui dit son père.

Elle hocha la tête, même si elle ne partageait pas son point de vue. Ses parents étaient particulièrement fiers de la vie qu'ils s'étaient créée, mais Émily ne comprenait pas leur enthousiasme pour les nouveaux départs. Pour elle, c'était comme commencer plusieurs livres et n'en terminer aucun.

La Californie allait être son neuvième État en douze ans et neuf mois d'existence, tout ça parce que ses parents s'étaient donné pour quête d'habiter au moins une fois dans chacun des cinquante États que comptaient les États-Unis. Incroyable, non? Chaque fois qu'Émily essayait d'expliquer leurs fréquents déménagements à quelqu'un, c'était un franc succès.

«Tes parents sont militaires?»

«Vous faites partie du programme de protection des témoins?»

«Vous êtes en cavale?»

«Vous déménagez vraiment pour le plaisir?»

Avant même sa naissance, ses parents avaient rebondi d'un État à l'autre, car, pour reprendre leurs propres termes: «C'est là que nous conduisaient nos payes.» Alors qu'Émily avait six ans et qu'ils vivaient à New York depuis plusieurs mois, son père avait été licencié par la maison d'édition pour laquelle il travaillait. Il s'était alors mis à son compte en tant que correcteur. La même année, sa mère avait reçu de son patron l'autorisation de faire son boulot de programmeuse à distance, c'est-à-dire depuis n'importe quel endroit équipé d'un ordinateur. Soudain conscients que leur travail ne les contraignait plus à rester à un endroit précis, ses parents avaient décidé de réaliser leur rêve d'habiter au moins une fois dans chacun des cinquante États et avaient ouvert un blog appelé «Cinquante maisons dans cinquante États» afin de chroniquer leurs aventures. Au début, le blog n'avait été qu'un passe-temps, une façon de capturer des souvenirs des différents endroits où ils avaient habité. Puis il s'était transformé en source de revenus quand des sociétés avaient commencé à payer pour y mettre de la publicité, et quand des sites de voyages et des magazines leur avaient demandé de rédiger des articles. Depuis, la famille Crane déménageait en moyenne une fois par an.

Pendant longtemps, Émily avait adoré ce mode de vie. Elle avait vu ça comme une grande aventure familiale. La découverte de nouveaux endroits, le suspense de la destination suivante. De plus, ses parents avaient toujours essayé de rendre ça ludique. Comme avec la traditionnelle Révélation: un repassurprise qu'ils organisaient pour Émily et son frère aîné avec des indices sur leur prochain lieu de vie. C'était ainsi que, trois semaines plus tôt, alors qu'elle rentrait des cours en cherchant des idées de monument néo-mexicain célèbre à intégrer dans le diorama qu'elle devait faire pour l'école, elle avait vu des pains-surprises remplis de pièces en chocolat enrobées de papier doré sur la table de la cuisine. Elle avait senti tous ses muscles se contracter en prenant conscience que le dîner serait une Révélation ; ce qui signifiait qu'ils allaient une fois de plus déménager. On aurait pu penser qu'avec le temps Émily s'était habituée à ces surprises, mais ce n'était pas le cas.

La première chose qui lui était venue à l'esprit avait été qu'elle ne pourrait pas réaliser les stalactites de cristal qu'elle avait prévu de fabriquer pour sa maquette des grottes de Carlsbad. Puis elle avait vu d'autres indices: un T-shirt «Patient de l'hôpital de jour d'Alcatraz» pour Matthew, un exemplaire poche du Faucon maltais pour elle, la casquette noir et orange des Giants sur la tête de sa mère, et son père habillé en beatnik avec un col roulé et un béret noir, ainsi que des lunettes, à monture noire elles aussi.

En comprenant qu'ils allaient vivre à San Francisco, Émily aurait dû jeter en l'air les pièces d'or et sauter de joie. Cette ville était non seulement le foyer de l'idole littéraire de son père, mais aussi celui de la sienne: Garrison Griswold, le P-DG des Éditions Bayside, et le créateur de Book Scavenger, le plus cool des jeux de chasse au livre. (Et d'ailleurs le seul jeu de chasse au livre existant.) Book Scavenger était une communauté Internet de personnes aussi passionnées de livres et d'énigmes qu'Émily ; et le jeu voyageait avec elle, quel que soit l'endroit où vivait sa famille.

Mais au lieu de se réjouir, elle avait adressé à ses parents un sourire forcé. Après des années à passer d'un État à un autre, les aventures familiales commençaient à ... Émily ne savait pas trop quel mot employer pour décrire ce qu'elle ressentait. Tout ce qu'elle savait, c'était que, quelques semaines plus tôt, alors qu'elle était assise avec un livre et son déjeuner à sa place habituelle sur le muret de pierres qui entourait le vieux chêne du collège d'Albuquerque, un groupe de filles qu'elle connaissait à peine s'était installé dans l'herbe tout près d'elle. Elle les avait écoutées se plaindre du week-end rasoir qui les attendait, car elles allaient encore aller à la piscine. Puis elles avaient commencé à parler du cours de danse auquel elles assistaient ensemble. Deux des filles s'étaient levées d'un bond et avaient essayé de reproduire sur la pelouse une chorégraphie apprise des années plus tôt. Émily, qui faisait semblant de lire son livre sans leur prêter attention, avait éprouvé des regrets et une pointe de jalousie. Non pas parce qu'elle aurait voulu suivre des cours de danse, faire partie de leur groupe ou aller à la piscine assez souvent pour que ça devienne barbant. Mais parce que, en observant ces filles à la dérobée, elle avait pris conscience qu'elle n'aurait jamais un tel cercle d'amis. À cause du mode de vie de sa famille, elle ne ferait jamais partie d'un groupe. Elle pouvait bien sûr prendre des cours de danse et aller à la piscine, mais elle ne resterait jamais assez longtemps pour se faire de vrais amis, et encore moins pour se remémorer des souvenirs communs des années plus tard.

Tandis que le camion de déménagement quittait l'autoroute et passait en tressautant devant le stade de base-ball, Émily essaya de se concentrer sur le positif: Book Scavenger! San Francisco!


(Continues...)

Excerpted from Chasseurs de Livres by Jennifer Chambliss Bertman, Magali Duez, Sarah Watts. Copyright © 2015 Jennifer Chambliss Bertman. Excerpted by permission of Robert Laffont.
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